vendredi 4 avril 2008

Mission sur les glaciers : 2eme point

Hola !


Comme promis, nous vous donnons des nouvelles de notre lieu de mission. Hier et aujourd'hui, nous sommes allés sur le glacier Arteson. Il faut 3H30 pour y accéder à pieds. Nous y sommes allés avec Robert Gallaire de l'IRD, mais aussi Thomas, un autre chercheur de l'IRD et Damien, un stagiaire. Deux chercheurs péruviens nous accompagnaient également.


On vous avait montré notre voiture avant le départ. Eh bien la voici à 4200 mètres, sur notre lieu de logement !




Pour se faire une idée


Le glacier Arteson se situe à 5100 mètres d'altitude ! Plus haut que le point culminant d'Europe, qui est... qui est... le Mont Blanc bien sûr ! La grimpée a été difficile en raison du manque d'oxygène à cette altitude. Le glacier Arteson est un des mieux equipés au monde en termes d'instruments d'analyse... et le constat est sans appel : le glacier fond inexorablement ! Nous allons, maintenant que nous avons fait connaissance avec le glacier, essayer d'en savoir plus sur ce processus de fonte. Mais Robert nous a déjà confirmé que le réchauffement global est LA cause principale de l'accélération de la fonte.


Un glacier tropical


Quoi ! Des glaciers sous les tropiques ? Eh bien oui ! Regardez le globe terrestre et jetez un oeil sur la latitude de la région de Huaraz... et situez Huaraz par rapport aux tropiques. Pas de doute, nous sommes bien dans une région tropicale ! Les glaciers tropicaux présentent des caractéristiques différentes des glaciers des Alpes. Ainsi, ils grossissent en été et non en hiver. Pourquoi ? Parce que la saison des pluies coïncide avec l'été. Autre point, capital pour leur survie : la neige adhère beaucoup moins à leur surface. Résultat : la surface n'est pas vraiment blanche mais plus souvent grisâtre. Or, une surface grisâtre absorbe plus les rayons du soleil qu'une surface blanche (si vous portez un pull noir, vous risquez d'avoir plus chaud que si vous êtes vêtu de blanc !). Résultat : le glacier fond plus vite !

Dernière chose : alors que dans les Alpes, la végétation disparaît autour de 2500 mètres d'altitude, ici, à 5000 mètres, on trouve encore des végétaux ! Question de latitude, encore ! On dit que la latitude compense l'altitude.


Clin d'oeil

La montagne est dangereuse. L'alpinisme est un sport risqué et sur le chemin, des croix sont là pour nous le rappeler. Alors, hommage aux aventuriers !

On continue notre travail et on vous fait signe à notre retour à Huaraz !


P.S. : l'autre jour nous avons dit que nous avions passé une nuit à La Paz (sur la route de Huaraz) et avons même mis sur le blog une photo... il s'agissait de Lima ! Quelle étourderie !

Vos reporters

Manuel, Francois et Oursemou