mardi 19 février 2008

Enfin...!


Hola tout le monde !!!

Nous sommes revenus du salar d'Uyuni (le désert de sel) samedi. Et depuis... quelles galères ! Mais de ces galères qui nous apprennent beaucoup de choses.

Samedi, on ne fait rien de particulier. Et pour cause ! 36 heures de voyage non-stop en 4x4, train et bus, sur des pistes à faire bondir des escargots !


Dimanche, nous commençons à vous écrire nos aventures de la semaine. Lorsque l'on apprend que se tient dans le nord de la ville un match de catch, très couru des habitants. Nous décidons d'aller voir... là commence un long périple qui durera toute la journée et jusque 21H ! (voir le paragraphe intitulé "Xénophobie").

Lundi, nous pouvons enfin vous écrire, vous envoyer les réponses tant attendues... sauf, que l'ordinateur tombe en panne ! Nous ne l'avons récupéré qu'hier soir. Mais nous avons fait du coup une découverte très intéressante (voir le paragraphe intitule "Toc, toc, toc, ici on répare !").
Voila, nous avons travaillé tard dans la nuit pour vous écrire et reprenons ce matin... en espérant que le ciel ne nous tombe pas sur la tête !

Xénophobie

C'est un mot compliqué, les enfants. Attendez, on va le décomposer. Il nous vient du grec : xeno signifie 'etranger' et phobie 'haine'. La xénophobie est donc la haine des étrangers. En France on en parle souvent car elle existe bien dans notre pays (cas de discrimination, racisme, insultes...). Mais, de France, on oublie parfois que la xénophobie se retrouve dans de nombreuses sociétés, même ici en Bolivie. Nous voulions acheter les fameux billets de catch, lorsque l'on nous a présente un billet pour touristes, que nous avons refuse, évidemment (nous ne sommes pas des touristes). Nous avons acheté des billets pour Boliviens. On nous a du coup refusé l'entrée, a notre faciès. Nous avons demandé des explications. Et là, pendant 15 minutes (parce que nous voulions comprendre), nous avons reçu une telle décharge de haine des trois femmes derrière le guichet ! "Les étrangers n'ont rien a faire en Bolivie, ils contaminent notre pays, ils sont un danger pour nous, on ne vous aime pas", voila en résumé ce que nous avons reçu, le tout accompagne de gestes et d'insultes qu'on vous laisse deviner.

Nous n'en sommes pas restes la... nous sommes allés voir la police... 4 heures passées a expliquer ce qui c'était passe, beaucoup de familiarité entre les filles et la police, de la complicité... Bref, nous ne sommes pas dans un état de droit... et ça, on vient de le comprendre !

Toc, toc, toc, ici on répare !
Venons-en a notre ordinateur ! Le chargeur était cassé. Juste le bout, celui que l'on insère dans l'ordinateur. Nous, nous voulions trouver un réparateur pour changer uniquement ce morceau. Mais... nous avions nos souvenirs de France : "ça va être impossible !". On s'est rappelé la quasi-impossibilite de trouver un réparateur pour ce genre de petites choses en France et le chemin obligé du service apres-vente de la FNAC qui, après deux heures d'attente, réquisitionne votre ordi pour lui faire faire un long voyage de 2 mois de réparation (temps de transport...). Eh bien, on peut dire que les Boliviens ont de la chance d'avoir un grand nombre de petits réparateurs dans les rues. Ils réparent tout et s'ils ne peuvent pas, ils appellent un voisin qui, lui, sait.


Résultat : au lieu de changer tout le chargeur, seul le bout a été réparé.

Allez, petit calcul :

Achat d'un nouveau chargeur = 120 dollars + transport depuis les USA (produit importe) donc pollution.
Envoi de l'ordinateur au service apres-vente (hors garantie) = prix élevé (car transport...) + pollution due au transport
Réparation de la partie cassée du chargeur = 4 dollars

C'est un sujet de réflexion très intéressant que la réparation des objets plutôt que leur remplacement... A bon entendeur !

On vous laisse... et on revient dans un second message...

Manuel et François