dimanche 13 avril 2008

On dirait que...


Hola chicos !


Depuis que nous parcourons le Pérou (on adore !), nous sommes frappés par son niveau de développement apparent. Il suffit de se balader dans les rues de Lima, la capitale, pour se croire dans un pays d'Europe du Sud.

Mais quand on y regarde de plus près, on ne peut pas se tromper. Nous sommes bien dans un pays en développement. Qu'est-ce qui nous fait dire cela ?

La juxtaposition de deux mondes

Si on vous parle de cela de Cusco, ce n'est pas un hasard. Le coeur historique de la ville est deserté par les habitants... les touristes et les hôtels les ont chassés à coups de dollars. Hier, nous avons invité au restaurant une employée de l'hôtel, Anna, pour la remercier de sa gentillesse. A 50 ans, elle n'avait jamais été au restaurant ! Et pourtant, ce n'est pas ce qui manque des restaurants ici ! Il y a deux raisons : avec 20 soles par jour (4,5 euros) son salaire est bien bas et surtout, elle ne se sent pas a sa place dans un restaurant.

Ici, les écrans plats remplissent les magasins de hifi-video. Mais très nombreux sont ceux qui n'en profitent que de la rue...


Le 200e pays pour son niveau d'education


C'est le classement du Pérou au niveau mondial ! Là encore, la sympathie des gens, la gentillesse qu'il mettent à vous répondre, à vous aider, font oublier qu'il leur manque souvent les bases. Le taux d'analphabétisme est très important. Regardez cette affiche gouvernementale sur les murs de Huaraz :


Elle dit : "Si nous voulons en finir avec l'analphabétisme à Huaraz, assistons aux programmes de Pronama et du Ministère de l'Education !".



Petite question : que font ces personnes ? On attend vos réponses...



Les petits metiers et les inegalites

Les petits métiers ne sont pas un mal en soi. Ils témoignent d'un fort dynamisme de la population, d'une capacité à se débrouiller. Mais mis à coté des positions sociales élevées d'une partie de la population, ces petits métiers témoignent aussi des inégalités criantes qui existent ici. Les populations ne se mélangent pas. C'est vrai aussi chez nous (observez les populations des 16e et 20e arrondissements par exemple). Mais ici c'est pire ! A Lima, les riches se rassemblent dans le quartier de Miraflores et délaissent le centre de la ville, qu'ils décrivent comme dangereux. Après y avoir passé une semaine et discuté avec de nombreuses personnes, nous en sommes arrivés à la conclusion que ce quartier n'a rien de dangereux... il est populaire, voilà tout ! Quand populaire signifie dangereux, c'est souvent un signe de société inégalitaire !

Un cireur de chaussures à Cusco



Besos !
Manuel y Francois